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10 septembre 2015 4 10 /09 /septembre /2015 19:02
Le Dg du Ciapol met  en place un observatoire de la qualité de l’eau, du sol et de l’air (ph: Dr)
Le Dg du Ciapol met en place un observatoire de la qualité de l’eau, du sol et de l’air (ph: Dr)

Le Centre ivoirien anti-pollution (Ciapol) a organisé un atelier scientifique sur l’élaboration et la mise en place du programme national d’observation de la qualité de l’eau, de l’air et du sol du 8 au 10 septembre 2015 à Abidjan-Cocody. La rencontre vise à faciliter la mise en œuvre de la politique nationale en matière de protection de l’environnement.

Que vise l’établissement d’un système d’observation de la qualité des eaux de surface, de l’air et du sol ?

L’une des missions du Centre ivoirien anti-pollution (Ciapol) est de disposer de données sur la qualité de l’environnement. Pour disposer de ces données, il faut avoir un système de collecte de ces données. Nos milieux air, sol, eau sont pollués du fait des activités de l’homme. Au niveau de l’air, nos véhicules fument. Nos unités industrielles déversent leurs eaux usées sans traitement dans le milieu. Les engrais que nous mettons dans nos plantations contribuent à la dégradation du sol. Pour que le politique mette en place une gestion fiable de l’environnement, il faut disposer de données. C’est pour cela que nous organisons du 8 au 10 septembre 2015, l’atelier scientifique sur l’élaboration et la mise en place du programme national d’observation de la qualité des milieux naturels en Côte d’Ivoire.

De quel type de données s’agit-il ?

Par exemple, si on dit de ne pas rejeter les eaux usées, à quel niveau ne faut-il pas le faire ? Car, toujours est-il qu’on ne peut pas réaliser une activité sans polluer. Alors, on établit des normes de rejet. Pour ce faire, il faut connaître l’état de notre eau. Pour cet atelier, nous avons fait venir des experts internationaux en plus de la centaine d’experts nationaux dont nous disposons. Au terme de la rencontre, nous mettrons en place un réseau national de mesure de la qualité de notre environnement. Cela nous permettra alors de dire si l’air que nous respirons est adapté ou pas, s’il nous envoie des maladies ou pas.

Quelle sera l’interaction entre ce pouls d’observateurs et la population pour la préservation de l’environnement ?

Lorsque nous aurons des données scientifiques qui prouvent que notre environnement est menacé, nous pourrions interpeller la population. Par exemple, on la préviendra sur le degré de la menace. Elle sera ainsi mieux sensibilisée et saura que ses actions ont un impact sur l’environnement. On pourrait analyser le poisson et partager les conclusions avec la population. Si les conclusions sont alarmantes, elle pourra prendre des dispositions pour éviter de manger le poisson.

Par quel processus la pollution de l’environnement réchauffe-t-elle le climat ?

On parle de changement climatique parce que nous émettons certains gaz qui bloquent la traversée de la lumière. Lorsque la lumière repart, elle réchauffe la température. Lorsque la température est réchauffée, nous avons la fonte de la glace. Tout est perturbé. La pollution que nous provoquons a un impact négatif sur le climat.

Le creuset d’observateurs que vous annoncez va-t-il faciliter l’élaboration des propositions de la Côte d’Ivoire à la Conférence de Paris sur le climat prévue en décembre prochain ?

Oui. Si l’Etat doit prendre des engagements pour la réduction des gaz à effet de serre, ce sera sur la base des données scientifiques. Nous sommes en train d’asseoir la boussole pour orienter l’Etat dans la prise de décision.

Réalisée par Nesmon De Laure

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