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31 mai 2013 5 31 /05 /mai /2013 20:04

Raymonde Goudou (Noel z)Les coupures intempestives d’électricité sont vécues comme un cauchemar dans les centres de santé et les hôpitaux publics où les interventions chirurgicales sont faites à la lumière des torches ou lampes de poche.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Raymonde Goudou, ministre de la Santé a communiqué sur la question en conseil des ministres.

 

 

Il fait un véritable clair-obscur à l’hôpital général d’Abobo-Sud, situé au grand marché de cette commune! Dans cet établissement sanitaire, ce sont les torches lumineuses qui remplacent les ampoules électriques dans les blocs opératoires, en cas de coupure d’électricité. L’information est donnée par un administratif de l’hôpital avec qui nous

échangeons ce jeudi 23 mai. Ignorant notre véritable identité, l’interlocuteur qui est assis dans son fauteuil de bureau ne cache pas son indignation. « Nous n’avons pas le choix ; on ne peut pas abandonner les malades au bloc à cause du délestage. Comme nous ne fabriquons pas de courant, les chirurgiens utilisent au moins les torches », ironise le quinquagénaire. A la question de savoir si cette pratique n’a pas déjà coûté la vie à des patients, il esquive en donnant une réponse peu convaincante. A la vérité, il n’y a pas que cet hôpital qui connaît cette situation de coupures d’électricités.

 

Les groupes électrogènes se font rares...

 

L’hôpital général de Koumassi fait partie des centres qui en pâtissent le plus. Après la pluie torrentielle de mercredi dernier, notre équipe de reportage s’est rendue dans les locaux de cet hôpital « flottant ». La marre d’eau stagnante qui l’accueille à l’entrée de l’établissement est moins ahurissante que les témoignages sur les coupures d’électricité. Les témoins interrogés s’accordent pour dire que l’hôpital souffre des coupures inexplicables. Certains plus bavards vont jusqu’à lier cette anomalie à la construction du pont de Marcory. La veille, à dix et neuf heures, le problème d’électricité s’était posé, ont-ils soutenu à l’unisson. Il suffit de quelques virées nocturnes dans cette commune pour s’en convaincre. Dr Atté Boka, secrétaire général du Syndicat national des cadres supérieurs de la santé de Côte d'Ivoire (Synacass-ci), analysant cette situation n’a pas caché son écœurement. Si l’unité d’urgence et le bloc opératoire de l’hôpital de Port Bouet qu’il dirige disposent d’un groupe électrogène, il n’en est pas le cas pour tout le centre. « Nous utilisons de grosses torches dans les services. C’est difficile car ces torches ne donnent pas une réelle visibilité dans les salles d’accouchement.», constate le praticien. Ce sont autant de pénibles conditions de travail que décrie le leader syndical sans faux-fuyant. Pour y remédier, Dr Boka préconise que chaque hôpital soit doté d’un groupe électrogène ou tout au plus, que les hôpitaux soient épargnés du délestage. Z. D., premier responsable de l’hôpital de Koumassi que nous avons rencontré, s’est refusé à tout commentaire. Il exigeait une autorisation préalable de la tutelle avant de se prononcer sur ce sujet jugé délicat. C’est qu’au cours d’un déjeuner avec ses administrés, Raymonde Goudou Coffie, ministre de la Santé, leur avait recommandé de ne pas se répandre dans la presse. Cependant, avant cette mise en demeure, les autorités de l’hôpital général d’Ayama, de même que ceux de l’hôpital général de Bingerville, avaient séparément émis la doléance de se voir octroyer un groupe électrogène. Toutefois, il faut reconnaître que tous les établissements sanitaires ne sont pas logés à la même enseigne. A l’hôpital général Houphouet Boigny d’Abobo Habitat, par exemple, c’est un groupe électrogène qui prend la relève, en cas de défaillance de l’électricité, comme le veut la tradition. Raymonde Goudou Coffie avait confié, au cours d’une cérémonie de remise de dons à Ayama, avoir communiqué sur le sujet en conseil des ministres. Elle a ajouté que les ministres impliqués se penchent sur la question. En attendant, les torches remplacent les lampes électriques dans de nombreux établissements sanitaires.

 

 

Nesmon De Laure

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